Des monologues sincères et sans fausse pudeur
Parler sans détours et durant près d'une heure trente d'histoires de vagins, sans tomber dans la vulgarité n'est pas chose aisée. L'oeuvre d'Eve Ensler, et ses célèbres monologues du dit organe, le fait à merveille à partir de souvenirs, de témoignages, d'histoires et de divers récits. Le propos est réaliste, parfois cru ou grave, toujours sincère et souvent plein d'humour.
Une prouesse au niveau de la richesse du texte. Au contraire, la mise en scène est dépouillée à l'extrême : les trois interprètes (Eva Darlan, Stéphanie Bataille et Séverine Ferrer), assises sur un tabouret, clament leurs textes avec juste ce qu'il faut de facéties pour transmettre tantôt le message, tantôt l'émotion.
Mais la principale force d'un tel théâtre est son effet démystificateur. C'est sûr, le millier de spectateurs présent dimanche après-midi à l'Espace Aumaillerie, ne considérera plus le vagin tout à fait de la même façon qu'auparavant...
Commenter cet article