Eva Darlan le blog

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Un espace pour suivre la carrière d'Eva Darlan, retrouver sa filmographie, ses participations au théâtre, à la TV, au cinéma, ses livres... (ps : la créatrice du blog n'est pas Eva Darlan... Un blog conçu par une "fan" ... pour les fans! Si vous souhaitez contacter directement Eva Darlan, elle est présente sur facebook. )


Un article sur les monologues du vagin

Publié par evadarlanblog sur 27 Août 2008, 19:15pm

Catégories : #Eva Darlan dans les Monologues du vagin

Extraits:

La mondialisation du vagin [...]
Mais qui a peur du mot «vagin» ? C'est la question posée et le tabou levé par une Américaine, Eve Ensler, hier petite fille élevée dans une de ces familles dites ordinaires, mais avec un père incestueux et violent. Cela, on l'apprendra longtemps après le succès mondial de ses «Monologues du vagin». Car Eve Ensler ne s'est jamais posée en victime, au contraire : sa pièce naît d'entretiens recueillis auprès de femmes bosniaques, américaines, africaines... Avant, à sa sortie de l'université en 1975, Eve Ensler a connu l'alcool, la drogue, les galères de l'underground new-yorkais. Jusqu'à ce que le succès de sa pièce, créée devant une soixantaine de spectateurs à Greenwich Village, se répande comme une traînée de poudre, gagne Haïti, l'Inde, l'Afghanistan, et au final cent vingt pays.
En France, «les Monologues du vagin» tiennent l'affiche depuis huit ans, ils ont même été adaptés en langage des signes. Plus de 700 000 spectateurs - et pas que des femmes, loin de là - s'y sont pressés, jusqu'au coeur de l'été dernier, à Paris, au Festival d'Avignon. Une pléiade de comédiennes les ont joués, dont Fanny Cottençon, Micheline Dax, Bernadette Lafont, Marie-Christine Barrault, Valérie Mairesse ou Claire Nebout - et la liste n'est pas exhaustive. Aux Etats-Unis, Glenn Close, Cate Blanchett, Susan Sarandon et Whoopi Goldberg, excusez du peu.
Avouons avoir été rebutée, comme beaucoup, par le titre cru de cette pièce. A tort, du moins sur ce point.

Sur scène, aucun décor, juste trois comédiennes juchées sur un tabouret, selon le dispositif sobre voulu par Eve Ensler (ce jour-là, c'était Eva Darlan, Stéphanie Bataille et Aurore Auteuil). Le ton n'est pas salace ou grivois, il est plutôt au sourire, à l'humour. Sauf lors du témoignage d'une femme bosniaque violée. Sinon, ces «Monologues» sont, du moins dans leur version française, d'abord une ode à la conquête du plaisir féminin. Quant aux délices de celui qui se partage, célébrées par Jean-Claude Carrière dans «les Mots et la chose», elles sont absentes. Certes, une jeune fille parle de sa découverte de la jouissance... mais dans les bras d'une femme plus âgée. Et puis, pour se sentir femme, toutes n'ont pas besoin de regarder leur vagin dans un miroir, comme dans l'atelier très new age décrit par Eve Ensler. Et pourquoi encore Paul est-il le seul homme sauvé pour aimer contempler le vagin de sa compagne pendant une heure ?
[...] «les Monologues du vagin» ont accouché du V-Day, un mouvement créé en 1998 et qui, à l'occasion de représentations bénévoles, a recueilli à ce jour plus de 50 millions de dollars répartis dans les pays où la pièce a été représentée au bénéfice de foyers de femmes battues, d'écoles, ou de campagnes contre l'excision et le trafic sexuel. Chapeau bas.
[...]Odile Quirot Le Nouvel Observateur - 2286 - 28/08/2008
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